En matière d’amiante, l’arrêté du 7 mars 2013 a précisé le cadre réglementaire pour l’entretien et la vérification des APR (appareils de protection respiratoire). Qu’il s’agisse d’un masque FFP3, d’un masque à ventilation assistée ou à adduction d’air. Pour les indispensables essais d’ajustement et d’étanchéité, les opérateurs peuvent désormais se référer à l’aide-mémoire technique (ED 6273) publié fin décembre par l’INRS. Choisir un masque adapté à sa morphologie, s’assurer de son étanchéité au visage, procéder aux essais d’ajustement, choisir la méthode adaptée à son équipement… En une vingtaine de pages, la brochure de l’INRS rappelle les bonnes pratiques.
L’essai d’ajustement initial ne s’effectue pas uniquement lors du choix de son masque. L’INRS rappelle que cet essai doit être mené périodiquement, « par exemple annuellement ». De même, chaque modification de la pièce faciale ou un changement de morphologie (un amaigrissement par exemple), doivent aussi s’accompagner d’un essai d’ajustement. L’essai se décompose toujours en huit étapes pour tenir compte des différentes situations et positions : en position debout, sans parler, tête tournée, en parlant, en montant et descendant des marches… Question méthode, l’INRS recommande des tests qualitatifs par détection d’odeur ou de goût, et des tests quantitatifs comparant l’air inhalé dans le masque à celui de l’environnement. Le choix de la méthode sera guidé par le type de masque : par exemple, pour un masque complet, seuls les tests quantitatifs sont reconnus. Chacun des protocoles d’essai se trouve détaillé en annexe de l’aide-mémoire.
Si l’on se réfère à l’arrêté du 7 mars 2013, ce contrôle est exigé « avant chaque utilisation » pour les APR (appareils de protection respiratoire) utilisés lors des opérations exposant à un risque amiante. Le nouveau guide INRS précise la méthode pour tester l’étanchéité : d’abord le contrôle d’étanchéité à pression négative, puis le contrôle d’étanchéité à pression positive. Une fois le masque ou demi-masque en place, le filtre est obturé, et l’opérateur inspire et retient sa respiration quelques secondes. Si l’étanchéité est bonne, le masque va se plaquer légèrement sur le visage : c’est le contrôle d’étanchéité à pression négative. Même procédure pour le contrôle d’étanchéité à pression positive, mais cette fois, l’opérateur doit souffler légèrement dans le masque : si l’étanchéité est bonne, la pièce faciale doit se bomber légèrement.
ED6273, « Protection respiratoire : réaliser des essais d’ajustement », décembre 2016, INRS.